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15 juin 2018 à 11:13

Maroc : Les Lions de l'Atlas !!!

Medhi Benatia, défenseur du Maroc : «On n'est pas en Russie pour faire du tourisme» à la Coupe du monde

 

FOTO IPP/Massimo Rana Torino 23-03-2018 calcio amichevole Marocco-Serbia 2-1 nella foto medhi benatia festeggia la vittoria Italy Photo Press - World Copyright *** Local Caption *** (Massimo Rana/IPP/PRESSE SPORTS/PRESSE SPORTS) CM 2018 - MAROC   

 

 

Après vingt ans d'absence, le Maroc va retrouver le Mondial, ce vendredi en Russie face à l'Iran (17h00). Un grand moment pour Medhi Benatia, qui espère bousculer la hiérarchie mondiale et porter les Lions de l'Atlas, invaincus depuis 18 matches, vers les sommets.

      «Medhi, comment sentez-vous le groupe à quelques heures de ce premier match face à l'Iran ?
Tout va pour le mieux, le groupe vit bien. L'ambiance entre nous est bonne. On s'est préparé dans la sérénité. Mais naturellement, plus on se rapproche du jour J, plus la concentration augmente.

Quel sentiment prédomine ?
C'est un mélange d'impatience et d'excitation. Mais il n'y a aucun stress. Tout footballeur rêve de disputer une Coupe du monde. Représenter son pays, c'est quelque chose d'exceptionnel. Là, on y est. C'est maintenant. Donc on est vraiment impatient de découvrir cette belle compétition.

La dernière participation du Maroc à une Coupe du monde remonte à 1998, en France. Vous étiez tout jeune. Quel souvenir en gardez-vous ?
Je garde un sentiment d'inachevé, un goût amer. Je vois encore les larmes sur le visage des joueurs marocains qui, lors du dernier match de poule face à l'Écosse, gagnent mais ne se qualifient pas car de l'autre côté le Brésil avait fait match nul contre la Norvège. Un gros moment de frustration !

Forcément, après vingt ans d'absence, on imagine l'attente des fans énorme...
L'attente du peuple marocain est effectivement immense. On a à cœur de faire bonne figure et d'honorer notre pays. Et à titre personnel, c'est très important. J'ai eu la chance de jouer toutes les compétitions majeures et la Coupe du monde est la seule à laquelle je n'avais pas participé, donc c'est une vraie fierté. Pour ma famille et mes proches aussi. Ils sont très contents et tous derrière moi. «Hervé Renard est arrivé à nous faire prendre conscience du potentiel que nous avions. Il a un discours bien à lui, qui permet à chacun de vouloir donner le meilleur de lui-même.» Quel a été pour vous le meilleur moment de la campagne de qualification ?
Chaque match des éliminatoires était important, mais je crois que le dernier face à la Côte d'Ivoire était spécial. On était maître de notre destin mais en même temps au pied du mur. A la fin du match, la qualification en poche (0-2), on a soufflé et vraiment apprécié.

Quelle est la pâte d'Hervé Renard ? Que vous a-t-il apporté de plus ? 
Le coach est quelqu'un de travailleur et de rigoureux. Il a trouvé les bons mots et il a su nous responsabiliser. Mais surtout, il est arrivé à nous faire prendre conscience du potentiel que nous avions. Il a un discours bien à lui, qui permet à chacun de vouloir donner le meilleur de lui-même. C'est tout un tas de petites choses qui nous a permis d'en arriver là.

Quels sont vos principaux atouts ?
Je pense que nous avons montré des choses cohérentes durant les qualifications. Une solidité défensive notamment, puisqu'on n'a encaissé aucun but. Les joueurs savent se mettre au diapason. On est solidaire et cet esprit d'équipe nous sera forcément bénéfique.

Avec cette expérience commune et cette confiance, le Maroc peut-il être LA surprise de ce Mondial ?
Je n'aime pas trop les pronostics et les estimations, mais une chose est sûre : on n'est pas en Russie pour faire du tourisme ou de la figuration. Je pense que nous aurons notre mot à dire. A nous d'être à la hauteur de l'événement.

Dans votre groupe, les deux favoris, l'Espagne et le Portugal, s'affrontent lors de la première journée. Est-ce un avantage pour vous de jouer l'Iran d'abord ?
Dans ce genre de compétition, il n'y a pas de petites équipes ! Personne n'est là par hasard. Il va falloir faire preuve de beaucoup de sérieux. On sait que le premier match conditionne la suite de la compétition. Alors, attention. Il ne faut pas partir gagnant, il faut respecter l'Iran. Voir        Voir l'image sur Twitter MBenatia5   @MedhiBenatia    

 

 

«Affronter la France, ça serait top !»

Pour le moment, vous n'avez vécu les Coupes du monde qu'en tant que spectateur. Quels sont les moments qui vous ont le plus marqué ? 
J'ai grandi en France, alors forcément, la finale France-Brésil avec le doublé de Zizou, est restée dans un coin de ma tête. J'étais devant la télé avec des amis ce soir-là. C'était un moment important pour tous les Français. Et puis, c'était un rendez-vous entre Zidane et Ronaldo, deux joueurs que j'affectionne particulièrement.Tous les gens de ma génération s'en souviennent ! Vingt ans plus tard, c'est encore sur toutes les lèvres !

Vous êtes franco-marocain. Vous auriez certainement pu évoluer avec l'équipe de France. A quel moment avez-vous choisi le Maroc ? 
Cette question est souvent revenue. Mais depuis le départ mon choix était clair. J'ai commencé dans les catégories de jeunes avec le Maroc, ce n'était donc que la suite logique.

Vous êtes dans la même partie de tableau que les Bleus. Rencontrer la France, en Russie, ça serait certainement particulier pour vous...
Ce serait top ! Ça serait un beau clin d'œil car j'ai beaucoup d'amis en équipe de France. Et puis, surtout, ça voudrait dire que le Maroc fait un bon parcours (sourire).

La France a décidé de se passer de Karim Benzema. Qu'en pensez-vous ?
C'est dommage de se priver d'un joueur expérimenté comme lui.»   Pauline Omam Biyik

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